• Accueil
  • Blog
  • Conseils
    • Pour accompagner
    • Pour s'aider soi-même
  • À propos
  • Le jour le plus long
  • Écrivez-moi!
  • Accueil
  • Blog
  • Conseils
    • Pour accompagner
    • Pour s'aider soi-même
  • À propos
  • Le jour le plus long
  • Écrivez-moi!

BONNE ANNÉE 2017 ou pas? À vous de choisir!

1/1/2017

0 Commentaires

 

Il y a un an aujourd’hui, je n’en menais pas large! C’était 3 semaines après ma chirurgie pour le cancer. Je dormais une bonne partie de la journée, commençais à prendre de courtes marches, et regardais la vie passer, attendant les résultats finaux quant au pronostic.
 
1 an déjà.
Et je suis encore là.
 
J’aurais pu y passer.
J’aurais pu ne jamais voir le 1er janvier 2017!
Mais je suis encore là.
En santé, sans trace aucune du cancer. C’est ti pas beau ca??!
 
Mon année 2016 m’en a fait voir de toutes les couleurs. Des hauts. Des bas. Des moments de solitude, des rencontres inattendues, de nouveaux projets, de nouvelles opportunités. Et à chaque fois, dans chacun de ces cas, une occasion de grandir, d’en apprendre plus sur moi et sur le monde.
 
Chaque année nous réserve son lot de surprises.
Des belles.
Des moins belles.
Mais peu importe leur nature, elles ont leur place dans nos vies. Elles font partie de notre histoire. La beauté est que nous avons le pouvoir d’en écrire une bonne partie du scénario. De décider des directions que nous prendrons. Ca ne se passe pas toujours comme nous le voulons, mais si tout était prévisible, nos vies seraient monotones! 
 
J’aurai 40 ans cette année (et oui, c’est cette année que ca se passe! Mais je tiens à souligner que je n’ai pas de cheveux gris!!! Pas encore…)
 
Je regarde derrière et suis fière des choix que j’ai faits au cours de ma vie. J’ai décidé de faire de l’aide humanitaire au Nicaragua, de travailler à Paris, de faire le tour du monde en sac à dos, de co-créer mon entreprise.
 
Par contre, je n’ai pas choisi de perdre mon amoureux du cancer. Ni mon père. Je n’ai certainement pas décidé d’avoir moi-même un diagnostic de cancer (Il y a des limites!). Mais j’ai choisi d’accompagner Martin dans la maladie, de surmonter mes peurs faces à ses derniers moments, de vivre une expérience profonde d’accompagnement comme aidante naturelle.
J’ai choisi d’accepter la maladie de mon père, d’être à ses côtés jusqu’à la fin.
J’ai choisi d’accueillir le cancer dans mon corps, de vivre chaque étape une journée à la fois, d’approfondir mes réflexions sur la vie et d’essayer de comprendre l’incompréhensible.
Ce dernier évènement marquant de ma vie m’a amené à choisir d’écrire mon blogue pour partager mes pensées, pour me libérer et peut-être pour aider les autres (je l’espère!).

Bref, dans tous les cas sans exception, j’ai fait des choix. J’ai DÉCIDÉ de prendre une direction plutôt qu’une autre. 
Je pense que c’est pour ca que l’on dit souvent que ce qui importe, ce n’est pas la destination, mais bien le voyage.

Car la destination demeurera toujours inconnue. Nous ne pourrons jamais savoir jusqu’où la vie nous mènera. Par contre, à la croisée des chemins, nous aurons toujours la possibilité de prendre à gauche ou à droite.
 
Jusqu’à la prochaine intersection.

Photo

Alors pour 2017, je choisis de m’émerveiller à chaque jour de tout ce qui sera mis sur ma route. Je sais que certains jours, le chemin sera sinueux, ardu. Que certains jours, la pente sera douce et sans anicroche. Mais peu importe : ce sera mon chemin à moi et à la fin de la journée, je serai la seule responsable des pas que j’aurai décidé de faire ou non.
 
Alors vivement 2017! Une nouvelle aventure m’attend : des imprévus, des moments magiques, des surprises, mais surtout, un voyage que je choisirai au quotidien.
 
Vous êtes prêts?
 
C’EST PARTI!!!!!!! 

0 Commentaires

Si fragile

4/26/2016

6 Commentaires

 
Je suis présentement bien chaudement installée dans un magnifique chalet sur le bord de la Baie des Chaleur, dans un tout petit village de 300 chaleureux habitants.
Bien que ce soit encore froid à ce temps-ci de l'année, le soleil est au rendez-vous. Les vagues qui déferlent devant moi sont hypnotisantes. Je me perds dedans à les regarder. Je me perds entre le passé et le futur. Mais heureusement, la nature a aussi cette capacité de nous ramener dans l'instant présent. 

​Et de plus en plus, je réalise que c'est tout ce qui compte. 
Photo
La vue du chalet. Ca respire!

J'ai reçu l'invitation de la part de mes amis pour venir ici en octobre 2015, juste avant de recevoir mon diagnostique d'adénocarcinome. Nous avions déjà commencé à imaginer notre venue à Anse Bleue, là oÙ la famille de mon ami demeure. Je m'imaginais déjà respirer le grand air marin, remplir mes poumons d'oxygène pur, imprimer les images de paysages grandioses dans mon esprit et profiter de précieux moments entre amis.
J'ai le sentiment que depuis ce moment oÙ le voyage n'était qu'une image dans le lointain, j'ai vécu une 2ème vie. Et ca ne fait que 6 mois. À ce moment, je ne savais pas ce qui m'attendait. La vie aurait bien pu décider que je ne me retrouverais pas dans cette couverture orange toute chaude, un café à mes côtés, mon ordinateurs sur les genoux et mes yeux sur la Baie des Chaleurs (et sur mon ordinateur!).

Mais non.
Je suis encore là. 


Mais être encore là, c'est un privilège que la vie peut reprendre n'importe quand, à n'importe qui. 

Et au moment d'écrire ces lignes, je constate que demain sera le 3ème anniversaire du décès de mon père.  Et je me rappelle de l'une de ses chansons préférées, que nous avions fait jouer à ses funérailles : SI FRAGILE, de Luc de Larochellière. Les paroles des 2 premiers couplets disent tout et résument exactement ce que je tente d'exprimer ici (je pensais que le paysage m'inspirerais plus que ca pour m'expliquer, mais je vais laisser Luc vous faire le message...)

On ne choisit pas toujours la route 
Ni même le moment du départ 

On n'efface pas toujours le doute 
La vieille peur d'être en retard 
Et la vie est si fragile 

On ne choisit jamais de vieillir
On voudrai rêver un peu plus
La vie n'est pas faite pour mourir
On meurt souvent bien entendu
Car la vie est si fragile


Je crois que ca dit tout.

Alors célébrons le simple fait d'être encore là.
Célébrons la vie, cet inestimable privilège qui nous est donné.
​
Et rappelons-nous au quotidien que la vie est si fragile...


6 Commentaires

Choses dites, choses faites!

3/12/2016

2 Commentaires

 

Les moments difficiles des derniers mois ont fait travailler mon esprit et l'ont fait pas mal réfléchir. Vous en êtes d'ailleurs témoins puisque ces pensées, je les ai partagées avec vous à travers mes différents billets dans ce blogue.

Je dois avouer que j'avais une crainte à propos de toutes ces belles réflexions. Une petite peur au fond de moi qui me tressaillait. Un doute qui planait.

Allais-je oublier toutes ces belles volontés d'apporter des changements dans ma vie une fois de retour dans ma routine, sachant que ma santé était bel et bien de retour? Est-ce que mon cerveau allait dire : 'Ok Julie, vas-y ma grande, oublie ce qui vient d'arriver, tout est derrière :'You ARE BACK BABY' et ensuite revenir dans la naiveté d'antan, prendre les choses pour acquises, replonger dans le quotidien d'autre fois et oublier toutes ces belles leçons que la vie m'a offertes comme un grand cadeau? 
Un peu comme un lendemain de veille quand on se dit:
PU JAMAIS!!!
(Ouais...me semble...je l'ai déjà dite cette phrase. Et je connais la suite!)

Mais en regardant derrière, en analysant les semaines qui ont suivi mon retour, j'ai le grand plaisir de réaliser que finalement, j'ai fait pas mal de chemin et je suis restée connectée à ces convictions. J'ai pris action face à ces volontés profondes de faire une différence dans ma vie.

Et j'en suis pas mal fière!

Entre autres choses...

Le grand ménage du printemps...en avance! 
Vous vous souvenez lorsque je mentionnais que j'avais bien trop de matériel chez moi? 'Ai-je vraiment besoin de tous ces items à la maison?', que je me demandais.
J'avais hâte de revenir au condo pour faire un MÉGA ménage, ca me démangeait! (je ne suis pas la plus assidue dans le ménage - désolée maman! - mais là, c'était carrément un BESOIN de me départir de mes choses). Quand la santé fait défaut, on réalise à quel point tout le matériel est superflu!

Alors j'ai fait le tour de mes tiroirs, armoires, garde-robe, boites, placards. Pour chaque item, je me suis demandée:
1) POURQUOI j'ai ça? 
2) Est-ce que je l'ai en double? 
3) Est-ce que ca me sert?

4) A quand remonte la dernière utilisation? 
5) Est-ce sentimental et si oui, l'ai-je regardé dans la dernière année pour me 'rappeler' un souvenir? Ou bien est-ce que ce souvenir est suffisamment ancré en moi maintenant pour ne plus avoir besoin de cet objet pour le revivre?
En faisant l'exercice, j'ai même réalisé que je gardais des choses au cas où j'aurais des enfants et que je voudrais leur montrer ces trucs (Hum...il y a eu un changement de plan majeur dernièrement ma belle : il n'y en aura pas des tits enfants!).
Quand j'ai réalisé ca, je me suis mise à jeter pas mal plus de choses. De toute façon, même si j'avais eu des enfants plus tard, auraient-ils vraiment été pâmés devant mes médailles de ringuette et de natation, mes trophées, mes certificats, mes dessins d'enfance? Au mieux, je leur aurais montré une fois. Et j'aurais été bien surprise qu'ils me demandent de les revoir un jour.  
Allez. À la poubelle!!

Bref, j'ai amassé des sacs et des boites pleines de trucs! Tout est présentement dans une pièce du condo (le vrai bordel!) et chaque fois que des amis viennent, j'essaie de leur refiler ce qui les intéressent (et qui leur sera utiles, il va sans dire). Et la semaine prochaine, un organisme vient chercher le reste pour redonner à ceux dans le besoin.

Ca fait tellement de bien ce grand ménage! Je me sens plus légère. Quel sentiment!

Go les muscles! 
Je me suis réinscrite au gym et je suis EN FEU! On dirait que j'ai VRAIMENT compris pourquoi je m'entraînais. Que c'était nécessaire pour ma santé générale. Que mon corps en avait réellement besoin! Alors maintenant, contrairement à autrefois, ce n'est plus un fardeau d'aller m'entraîner. C'est une nécessité ET un plaisir! 
Je sens le sang circuler dans mes veines lorsque je lève des poids, je me sens en vie! Quelle belle sensation!
Bon. Je suis loin d'être miss Univers, et c'est loin d'être mon objectif! Mais mon but est de me sentir bien physiquement et de ressentir davantage d'énergie et de vitalité. Je suis sur la bonne voie! 


Miam...Mon bon jus vert!!
Je suis également revenue à mes bonnes vieilles habitudes de boire des jus verts tous les matins, après ma marche matinale. En effet, au lever, la première chose que je fais, c'est de m'habiller et d'aller marcher 30 minutes. Ca me permet de me préparer mentalement pour la journée qui s'en vient. Pour me rappeler dans quel état d'esprit je veux la passer. 
Puis au retour, un bon jus de légumes. J'ai commencé cela il y a un an et chaque fois que j'en prends, on dirait que j'entends mon corps littéralement me REMERCIER. 

Ben ya pas de quoi, Body! ​

Photo

Mon histoire et mon entreprise
J'avais également mentionné pendant ma convalescence que je désirais intégrer mon histoire avec le cancer dans l'ADN de mon entreprise. Mon entreprise fait partie de ma vie, comme l'histoire de mon cancer, alors j'avais besoin d'intégrer les deux ensembles pour me sentir bien 'enlignée' avec moi-même.

​Je suis tellement heureuse du dénouement de ceci. Nous avons conçu la boite de bonbons Julie à l'érable (*Attention : ce n'est pas moi qui ait choisi le nom!!). Une boite de bonbons qui consiste à rappeler aux gens d'être reconnaissants au quotidien pour les personnes qui les entourent. Elle contient même un petit message de ma part qui nous rappelle l'importance d'exprimer notre gratitude face à ces personnes.
On ne s'en rend pas toujours compte, mais il y a tellement de personnes autour de nous qui ont un impact sur nous, que ce soit sur notre journée ou carrément sur notre vie!  Je voulais trouver un moyen de rappeler aux gens à quel point c'est important non seulement de s'en rendre compte, mais également d'en être reconnaissant.

Photo

Je ne vous en dis pas plus : j'explique l'histoire de ces bonbons juste ici, dans cette vidéo hébergée sur notre site web: (https://rougemaple.com/pages/free-rouge-gratitude-maple-candy)

Encore mieux : j'ai eu l'occasion d'en parler dans les médias, puisque nos produits sont remis chaque année dans les sacs cadeaux des célébrités en nomination aux Oscars! 
C'est donc dire que cette année, des célébrités comme Cate Blanchett, Matt Damon, Jennifer Lawrence, Sylvester Stallone ont reçu la boite de bonbons Julie! On rit pu!

Maintenant, j'attends l'appel du beau Matt pour me remercier!!!

Photo


SuSur la photo : Les deux animatrices de Québec Matin, à LCN, moi et mon petit frères, en entrevue le 28 février 2016.
Cliquez ici pour l'entrevue complète!

http://fr.canoe.ca/argent/asurveiller/madeinquebec/archives/2016/02/20160228-142325.html

​Retour à la base
​Ce n'est pas tout. Lorsque les choses vont super bien, que la vie est belle, on oublie rapidement les moments difficiles de nos vie, les peines, les deuils du passé. Et bien entendu, ca fait du bien de se changer les idées, de vivre à fond! 
Cependant, prend-t-on le temps de s'arrêter lors de ces moments de grâce et de justement réaliser comme nous sommes chanceux? D'observer autour et de se dire : 'wow! Je suis ici, en pleine santé, avec ma famille ou mes amis, à rire, à discuter tout simplement?'
Peut-être pas toujours.
Le temps va tellement vite, nous avons des vies si effrénées : pas le temps de s'arrêter pour ça! 


Dernièrement, j'ai été invitée dans un magnifique restaurant pour la fête d'une amie, en compagnie d'amis très proches. Et ca m'a frappée! À ce moment, on dirait que le temps s'est arrêté. J'ai observé mes amis en train de rire et discuter, en prenant pleinement conscience du moment que j'étais en train de vivre avec eux. J'ai regardé mon assiette comme si c'était la première fois que je mangeais de la merluche (bon ok, c'était VRAIMENT la première fois!). J'ai pris une bouchée et analysé le délicat mélange de saveurs, la fraîcheur des ingrédients, la tendreté du poisson.
Aie! Je devais avoir l'air de quelqu'un qui n'était jamais sortie et qui découvrait le monde pour la première fois. 
Et là, je me suis rappelée de ce fameux samedi de décembre, dans ma chambre d'hôpital, alors que j'étais dans un très mauvais état (voir le billet du 18 décembre, intitulé : La drogue, c'est mal (ou : comment j'ai vécu la pire journée de ma vie!)). À ce moment, je me disais que tous ces gens à l'extérieur, en train de simplement marcher dans le Vieux Québec et s'arrêter pour un bon café chaud étaient les plus chanceux du monde!!
Alors pendant que j'étais dans un état extatique dans ce restaurant, je réalisais que des gens étaient à l'hôpital, dans un mauvais état, en train de se dire qu'ils donneraient tout pour être simplement en bonne compagnie avec leur famille et amis. J'ai littéralement eu les yeux plein d'eau. C'est vraiment venue me chercher.

Est-ce qu'on n'est pas les plus chanceux du monde d'avoir ces privilèges qui s'appellent la santé, la famille et les amis? 
Oui. Nous le sommes. 

Alors aujourd'hui, prenez le temps de prendre le temps.
Arrêtez.
Respirez.
Réalisez que vous êtes là, tout simplement. 
Et soyez-en reconnaissants!

Prenez la décision de le faire régulièrement, au moins une fois par jour. 
De mon côté, c'est chose dite.
​
Et ce sera fait!


2 Commentaires

La vie est trop courte pour être petite!

2/13/2016

0 Commentaires

 

'Allo Julie, c'est Dr. Sébastianelli. C'est pour te dire que j'ai de très bonnes nouvelles pour toi! Tout est beau avec la pathologie. Tout est beau avec tes ganglions.'

Ah....quelle douce musique à mes oreilles!!! J'aurais dû l'enregistrer et en faire une chanson, à ré-écouter en boucle sans arrêt jusqu'à se que je réalise que tout est maintenant derrière moi!
Pourriez-vous me répéter ces belles phrases encore une fois Dr. Sebastianelli?  SVP?

Et oui! Confirmé. Mes ganglions étaient tous beaux. Tel que je leur avais demandé. Ils ont été sages et m'ont écoutée!

Ce que cela veut dire? Et bien pas de radiothérapie! Pas de séance de rayons au quotidien pendant 30 jours.

PAS DE TRAITEMENT!

J'ai eu ce merveilleux appel la semaine avant mon rendez-vous au CHU de Québec du 9 février. C'est donc en pleine confiance que je me suis rendue à Québec pour un rendez-vous de 'routine' et faire simplement une vérification de mon état génit...euh...général.

Imaginez-vous que j'ai pu VOIR de mes yeux des photos professionnelles de mes utérus! Ben oui. Lors de l'opération, la photographe de l'hôpital a été appelée pour venir les prendre en photo, étant donné la situation plutôt rare.
Et bien ça a donné des photos très impressionnantes. Très spéciales. Très photogéniques les coquines!

Désormais, je serai suivie aux 3 mois pour les 2 prochaines années, puis aux 6 mois les 3 années suivantes. Ensuite, aux années. Toujours avec mon onco. 

En repensant à tout cela, j'en dois toute une à mon médecin de famille, à qui, cet été, j'avais dit que 'ca ne me tentait pas' d'avoir mon examen gynécologique (1 année sur 2, je négociais avec lui pour ne pas le faire...c'est pas un examen très agréable pour tout dire). Habituellement, ca marchait toujours. Cette année, pour quelque raison que ce soit, il a tenu son bout et je l'ai fait. Aujourd'hui, selon le gynécologue qui m'a prise en charge pour la colposcopie en octobre,  si on n'avait pas fait l'examen, le cancer serait problement avancé et potentiellement ailleurs dans mon corps, étant donné le type et l'agressivité de celui-ci. Quand j'y pense, ca me vire à l'envers. Pour une raison aussi ridicule que de ne pas 'aimer' avoir un examen gynécologique, il est possible que je serais en très mauvais état aujourd'hui et qu'on m'aurait traitée trop tard (en supposant qu'on aurait même pu me traiter). Alors tout le monde: faites-vos examens de façon assidue!!! Pas de paresse, pas de caprice!!!

J'ai réalisé que nos vies tiennent à un fil. Que c'est un coup de dés.

Photo

​J'ai vu cette jeune femme cette semaine sur Facebook. Elle a fait une vidéo et raconte qu'elle a un cancer du col de l'utérus et de ce que je comprends, c'est très avancé. Il semble que la chimio qu'elle a eue n'ait pas fonctionné et qu'elle doive aller tenter le coup avec un autre traitement.
Ca aurait pu être moi! Pourquoi elle plus que moi?, que je me suis dis. Et pourquoi moi plus qu'elle? 

J'ai ressenti énormément de gratitude envers ma situation. Mais en même temps, TELLEMENT d'impuissance envers cette jeune femme!!  Je lui souhaite de tout coeur que le nouveau traitement fonctionne. Qu'elle puisse elle aussi, un jour, recevoir le fameux appel de son oncoloque qui lui annonce la bonne nouvelle. Et qu'elle l'enregistre!!!! 

On pense souvent que chaque journée est 'juste une autre journée'. Mais ce n'est pas le cas.

C'est un cadeau. Le plus beau des cadeaux. Et la meilleure façon de la vivre, c'est de profiter de chaque minute, comme si c'était la première. 
Et la dernière.

On ne peut pas contrôler le nombre de jours qu'il nous reste.
Mais on a le pouvoir de faire le mieux de chacune de ces journées, de chacune de ces minutes. De les rendre magnifiques, heureuses, grandioses!    

Oui, c'est vrai: La vie est courte.

Mais elle n'a pas à être petite!*


*Citation de Benjamin Disraeli (La vie est trop courte pour être petite)


0 Commentaires

Julie est de retour! (ou presque)

1/23/2016

6 Commentaires

 

Me revoici! Oui, oui, je suis encore là!
En vie.

Plus que jamais!

Mon corps est encore en convalescence. Je dis bien 'mon corps' car ma tête, elle, bouillonne, réfléchit, crée, analyse, imagine! Et quand ma tête est en feu comme ça, mon corps est bien tenté de la suivre dans ses manigances! Et c'est LÀ le défi. 
Essayer de respecter le rythme de mon corps. Lui donner le répit qu'il demande pour se remettre à 100%. Lui donner le temps, l'attention dont il a besoin.
J'y parviens. Je fais encore mes siestes après le lunch. Je m'arrête, me ferme les yeux et prends le temps de respirer quand je réalise que j'en fais trop.
C'est une nouvelle habitude depuis l'opération. C'est une discipline au quotidien. De savoir m'arrêter et de l'écouter, ce corps qui, disons-le, a subi tout un choc! Il en est encore marqué d'ailleurs.

D'abord une cicatrice (bien belle je dois l'avouer - sérieux, ma chirurgienne a un talent dans la haute couture! Du pur 'Yves St-Laurent!'). Cicatrice qui n'est pas douloureuse, mais qui me rappelle qu'une partie de moi n'est plus là!
Ensuite, un ventre un peu gonflé. Probablement l'intérieur de mon abdomen qui est enflammé. Au point que le port du jeans n'est pas des plus confortables. Vive les pantalons de Yoga!
Finalement, mes abdos qui n'ont pas été utilisés depuis l'opération : il m'est en effet recommandé de ne rien soulever de plus de 10 livres pour encore 2 semaines. Alors conséquemment, mes bras ont perdu leur tonus. J'ai bien hâte de les remettre à l'entraînement! (Bon, j'entends certains me dire que j'étais pas ben ben musclée au départ, mais quand même! J'avais un minimum!!)


​Ne pas soulever plus de 10 livres. Essayez ça! 
Essayez ça quand le plus mignon des petits neveux (1 an) vous regarde avec ses beaux grands yeux, tel le chat botté dans Shrek, les larmes sur les joues car il est malade et a besoin de réconfort, et qu'il vous tend les bras.....Supplice!!!
​Sérieusement, je pense que c'est dans cette situation que j'ai trouvé ça le plus difficile. Ca m'a mis dans un état de culpabilité ultime. Non mais, j'avais carrément l'air d'une sans coeur!! J'espère qu'il me pardonnera un jour....

Photo
Nolan et maman Audrey!

Qu'il s'en est passé des choses pendant cette convalescence...Des choses dans ma tête je parle! 

D'abord, de réaliser à quel point je suis bien entourée. Et chanceuse d'avoir tout ce support. Jamais je ne pourrai remercier suffisamment toute ma famille de m'avoir ainsi accueillie pendant toutes ces semaines! J'ai vécu dans le quotidien de ma mère et mon beau-père et dans celui de mon frère, ma belle-soeur et les enfants pendant près de 2 mois. L'amour et la présence de la famille est un cadeau qu'il faut savoir chérir et apprécier à chaque instant. Je remercie la vie d'avoir une si belle famille.

La simplicité du quotidien m'a également été bénéfique. Quand on y pense, la vie est toute simple. J'ai réalisé à quel point on a besoin de peu pour bien vivre. Au fond, j'ai passé 2 mois avec quelques vêtements, des livres et mon ordinateur et je n'ai manqué de rien matériellement. Aucun objet qui est présentement dans mon condo à Montréal ne m'a manqué. 
Ok, oui, c'est vrai : je suis restée en pyjama la plupart du temps. Mais quand je pense à tout ce que j'ai comme matériel chez moi, je me demande ce que je fais avec tout ça! Ça m'a rappelé une présentation sur TedX que je vous invite fortement à visionner (15 minutes), qui s'intitule 'A rich Life with Less Stuff'. Cette présentation m'avait beaucoup marquée autrefois et maintenant, elle me donne le goût de faire un GRAND ménage du printemps (un peu avant le temps!)
https://www.youtube.com/watch?v=GgBpyNsS-jU

Ma convalescence m'a également permis de faire des réflexions sur mon entreprise. De prendre du recul. De clarifier la direction. Comme mon frère est l'un des associés, disons qu'on a eu l'occasion de discuter plus que jamais de notre passion! Et ça, ça m'a crinquée aussi! Je suis motivée plus que jamais à poursuivre l'aventure, et à intégrer un peu de mon histoire dans l'ADN de la business. Je vois tout plein de nouvelles opportunités se pointer à l'horizon!

J'ai aussi eu cette belle opportunité d'être invitée sur une émission de radio-internet pour parler de mon blog et de mon histoire avec le cancer. J'en suis très reconnaissante car il s'agit là d'une continuité dans ma volonté de partager avec les gens ce qui m'arrive présentement, mais également ce que j'ai vécu avec Martin. Toutes les occasions sont bonnes pour moi d'échanger à ce propos et si un jour cela se décline par un livre, des conférences, ou quoi que ce soit du genre, j'en serai bien heureuse! (ok, oui. Je vais commencer par terminer ma convalescence : mais vous voyez ce que je veux dire quand je dis que ma tête roule à 150KM heure??).

Et grand scoop : c'est demain que je prends la route pour rentrer à Montréal! On dirait que j'ai un peu oublié comment c'était de vivre là-bas. Même que j'appréhende le moment. J'ai hâte, mais en même temps, je suis fébrile. Une chance que je suis bien entourée là-bas aussi!! Mes grands amis (et voisins) ont non seulement ramassé mon courrier et arrosé mes plantes régulièrement, mais ils sont allés faire le grand ménage la semaine passée et sont allés monter le chauffage en prévision de mon retour demain. Non mais, quand je dis que j'ai les meilleurs amis du monde, c'est pas des farces! (Merci Arturo et Jacques!!).

Alors voilà. Voilà où j'en suis.
Concernant les prochaines étapes côté médical, j'attends toujours mes résutlats de pathologie pour savoir si je devrai faire de la radio (comme mentionné dans mon billet précédent, je suis très confiante que tout sera ok!).

Et je continue de remonter la pente. 
J'ai bien hâte de découvrir ce qui se trouve au sommet. Je suis persuadée qu'il y a plein de soleil, un univers à découvrir et une toute nouvelle perspective des choses. 
D'ici là, je vais la monter un pas à la fois, et je tenterai de profiter de chaque avancée, chaque amélioration.

Car la vie, c'est ici et maintenant! 

Voici le lien pour l'entrevue radio avec Maude Chouinard et Marie-Josée St-Pierre:
http://www.radioducoeur.com/#!maude-chouinard/bm8ja

6 Commentaires

Bilan!

1/1/2016

12 Commentaires

 

Déjà 2016! 
Je profite de ce billet pour souhaiter à tous et chacun une merveilleuse année 2016, sous le signe de la santé! Sans cette dernière, rien n'est possible. 
Je vous souhaite également de savoir prendre le temps pour profiter des moments passés avec vos proches. Les amis et la famille sont d'une valeur inestimable dans nos vies : sachons le reconnaître et l'apprécier.


Quant à moi, cela a fait 3 semaines hier que j'ai eu ma chirurgie. Les deux premières semaines ont été passées à l'intérieur, en pyjama et en mode repos complet. Siestes d'après-midi et films étaient au menu. Pas facile la vie!!!
​Je marchais à petits pas et chaque  mouvement était calculé pour ne pas avoir mal (entre ma mère, Richard et moi-même, c'était moi qui portait le titre de doyenne dans la maison!) Avec ma démarche courbée et mes petits pas, j'étais en effet loin de faire mon âge!
Mais comme je n'avais pas d'énergie pour faire quoi que ce soit d'autres, ce n'était pas trop décourageant d'avoir cette routine. Au contraire, cela m'a fait le plus grand bien!

À ma 3eme semaine, la routine a changé un peu : je suis sortie prendre de courtes marches et j'ai même recommencer tranquillement à travailler sur mon entreprise.
Bien que mon corps ait encore besoin de repos, ma tête tourne à vive allure et est prête à repartir en grand! Et c'est là mon défi : faire la part des choses entre les deux et savoir reconnaître lorsque j'ai besoin d'arrêter et de me 'calmer les nerfs' (j'suis comme ca, j'aime quand les choses bougent et que je fais quelque chose de moi-même. Disons que ma convalescence est un excellent exercice pour apprendre à doser!).


Je n'ai aucune douleur depuis ma sortie de l'hopital, ce qui est une excellente nouvelle (bien contente de ne pas avoir à administrer des anti-douleur à mon corps : il en a eus suffisamment comme ca!)

La prochaine étape pour moi sera mon rendez-vous avec mon oncologue pour savoir si les ganglions sentinelles sont top shape (vous vous souvenez de ces petits coquins? Référez-vous au billet du 4 décember intitulé 'C'est ca qui est ca' pour un rappel des faits!).
Mon rendez-vous est le 9 février. Si tout est beau, alors toute cette histoire sera derrière moi. Si ces ganglions ont des cellules cancéreuses, alors il sera question de radiothérapie. Mon petit doigt me dit que tout sera beau.

Et il a rarement tort.

Entre-temps, je regarde les flocons tomber.
Je savoure les moments en famille.
Et j'imagine mon année 2016. 

Car 2016 est une année neuve. 
À inventer. 
À créer.  
Et quel bonheur de savoir que nous avons cette opportunité de décider nous-même de notre chemin. De choisir la direction et la destination. J'ai le goût de faire ce voyage, de rencontrer des imprévus, de me laisser surprendre par ceux-ci. 


Mon année 2016, je l'imagine empreinte de petits bonheurs au quotidien. De nouveaux projets personnels. De grandes réalisations et de beaux défis pour mon entreprise. 
Je l'imagine heureuse, Remplie de belles surprises, de rencontres inattendues et de nouvelles expériences. 
Je l'imagine entourée de ceux que j'aime et de moments tout simples autour d'un bon repas en heureuse compagnie.
Je l'imagine avec une nouvelle vision des choses, de la vie.
Avec d'infinies possibilités.

Et comme l'a dit William Shakespeare, 'l'imagination, c'est le commencement de la création'. Alors maintenant que j'ai imaginé mon année 2016, ne reste qu'à passer à l'acte.

Et c'est là que cette grande aventure que l'on appelle la vie prend tout son sens.

Que l'aventure commence! 


12 Commentaires

Billet 3 de 3 : Jour de sortie!

12/21/2015

4 Commentaires

 

Dimanche 13 décembre.
Ce matin, je me réveille et je sens...la faim! Et comme le dit si bien la chanson dans Astérix et Cléopâtre : quand l'appétit va, tout va!
En attendant impatiemment mon déjeuner pour le dévorer (oui, ca se dévore, un déjeuner d'hopital...quand on a faim!), l'infirmière est venue pour retirer ma sonde. À part le fait que c'était très pratique de ne jamais avoir à me rendre à la salle de bain, c'était pas super confortable lorsque je marchais et c'était plus encombrant qu'autre chose.
À partir de là, j'avais un défi à relever pour avoir mon congé de l'hopital : je devais 'prouver' que ma vessis n'était pas paresseuse (car suite à mon opération, il y avait un risque que ma vessie ne fonctionne pas par elle-même, ou très peu).
Ainsi, à chaque fois que j'allais uriner, je devais appeler l'infirmière pour faire un bladder test (c'est exactement comme un échographie pour femme enceinte, mais plutôt que de montrer un beau tit bébé, ça indique la quantité d'urine restant dans la vessie).
Le chiffre magique, c'était 100ml. 
À mon premier test, j'étais à 220ml!! Le docteur de garde m'a prévenue que si je n'atteignais pas 100ml dans la journée, je devrais apprendre à faire des cathétérismes par moi-même (une méthode qui permet de vider soi-même sa vessie en passant un tube par l'urètre) et que je devrais passer une nuit de plus à l'hopital.

Euh....NON MERCI!!! PAS QUESTION QUE JE ME RENDE LÀ!!

J'ai regardé le docteur droit dans les yeux en disant : Ca n'arrivera pas, on n'ira pas jusque là, croyez-moi! 
(et croyez-moi, je me suis parlée et auto-motivée pour que ca n'arrive surtout pas!).
À mon 4ème test, j'étais à 74ml.
Voilà! mon billet de sortie! On dirait que je venais de gagner un concours. Yé!

Entre-temps, j'ai osé regarder ma plaie. On m'avait retiré le pansement le samedi après-midi, mais à ce moment, je n'osais pas regarder, j'avais un peu peur de voir ca 'en vrai'. Je savais que c'était fermé avec des agrafes. Ouch...Je voulais pas trop voir.
Ce dimanche matin-là, je me sentais en forme avec la nouvelle de ma sortie (c'est fou comme tout se passe entre les 2 oreilles!). Alors j'ai regardé.
Bon. Ben je ne vous le cacherai pas : c'est pas très chic. Pas très sexy. Et quand même impressionnant d'être 'brochée' ainsi! 
Mais disons-le : j'allais passer les prochaines semaines en pyjama carotté, avec mes bas anti-embolli pis des pantoufles en fantex. Alors oublions le côté esthétique de mon apparence, c'était peine perdue ; les broches ne faisaient que compléter l'ensemble!
(PS: au moment d'écrire ces lignes, les agrafes ont été retirées ce matin! Quel soulagement, ca tire beaucoup moins maintenant! Ca fait toute une différence!)

J'ai donc fait mes bagages (en fait, ma mère a fait mes bagages - merci m'man!) et pendant ce temps, toute contente d'être libérée, j'ai pensé à ce jour où nous avions reçu la nouvelle concernant l'état de Martin (si vous ne l'avez pas déjà fait, je vous invite à lire la section de ce site intitulée 'Le jour le plus long'). J'y écris que lorsque le médecin nous avait annoncé la nouvelle, comme quoi les jours de Martin étaient comptés, j'aurais désiré plus que tout au monde être de l'autre côté de la porte de chambre d'hopital, là où les gens préparaient leurs bagages et s'apprêtaient à quitter l'hopital, finalement guéris de leurs maux.
Cette fois, je sortais de l'hopital, le coeur léger, avec de belles nouvelles. En me dirigeant vers les ascenseurs, je me disais que derrière l'une de ces portes, des gens apprenaient peut-être une mauvaise nouvelle qui allait changer leur vie....mes sentiments étaient mitigés.

Nous avons donc pris la route tous les 3, pour rentrer à la maison à Thetford.

Nous sommes lundi le 21 décembre et j'ai fait ma première sortie dehors aujourd'hui, après 8 jours dans la maison en pyjama, à passer du salon, à la chambre, à la salle à dîner....au salon, puis à la chambre...
Je dors 2.5heures tous les après-midi (je pense que mon corps en a besoin!) et je me sens très relaxe. 
Je ne peux rien soulever, ni conduire la voiture, et je marche lentement, un peu coubée, mais je vois une amélioration à chaque jour et c'est très encourageant!

Je dois en profiter pour remercier infiniment ma mère et Richard qui ont passé tout ce temps à Québec, afin d'être près de moi tout au long de mon séjour à l'hopital. Par chance qu'ils étaient bien hébergés à l'hotel du Vieux Québec! 
Cette présence m'a beaucoup aidée dans les moments plus difficiles (surtout le samedi!) et c'est lorsque nous vivons ce genre d'expérience que nous réalisons l'importance d'être bien entourée!
MERCI encore pour votre précieuse présence!

Et maintenant, on regarde en avant! Le temps des fêtes arrivent, de beaux moments en famille sont à venir et croyez-moi, même si je ne suis pas à mon meilleur, j'en profiterai autant que faire se peut!!

C'est à la fin janvier ou au début de février que je rencontrerai mon oncologue et serai fixée sur l'état de mes ganglions...une autre histoire à suivre, mais d'ici là, on y va au jour le jour...

Je commence à être pas mal bonne avec le concept!
 


4 Commentaires

Billet 2 de 3 : La drogue, c'est mal. (ou: comment j'ai vécu la pire journée de ma vie!)

12/18/2015

8 Commentaires

 

Le lendemain de l'opération (le 11 déc), tout s'est très bien déroulé. Après un bon déjeuner complet, incluant les 4 groupes alimentaires (la preuve sur la photo), j'ai fait quelques pas jusqu'au fauteuil et m'y suis installée quelques minutes. Il faut dire que ca prend des techniques pour se déplacer, s'asseoir et se lever étant donné que je n'ai plus vraiment de muscle d'abdomen inférieur et que j'ai une plaie fragile. Mais on trouve ses propres façon de faire!
Donc, ce vendredi-là, tout allait comme sur des roulettes. Je voyais les prochains jours à l'hopital du bon oeil! 

Photo

12 décembre.
Cette journée-là, je vais m'en rappeler longtemps! (même si, honnêtement, je préférerais l'oublier!!).

Je dois vous donner un peu de contexte. Lorsque je me suis éveillée suite à l'opération, on m'avait installé un cathéter pour m'injecter moi-même les anti-douleurs au besoin à l'aide d'un bouton-poussoir. J'avais donc le contrôle sur la quantité et la fréquence des injections de médicaments.

Mauvaise idée.

TRÈS mauvais idée. 

Car je l'ai utilisé de façon, disons...un peu trop obsessive. Dès que je sentais une parcelle de douleur, je ne prenais pas de chance, le bouton se faisait aller! Je n'ai jamais attendu de voir quel genre de douleur j'avais, ni quelle intensité elle aurait été si je l'avais laissé se pointer. J'avais peur d'avoir mal et je me disais : bah. Pourquoi avoir le moindre mal? Une petite 'shot' et c'est réglé, on n'y pense plus!

Ouin....et bien j'ai frappé un mur le samedi matin. Je n'avais pas dormi de la nuit car j'avais maintenant une nouvelle coloc qui elle, était branchée à un bruyant appareil pour l'aider à s'oxygéner. Oubliez les bras de Morphée, je ne m'y suis jamais retrouvée!
Je me suis mise à me sentir un peu nauséeuse et lorsque l'infirmière est venue à 7AM me donner mes 3 tylénol, mon corps m'a littéralement défendu de les prendre. Le message était plus que clair : il n'y avait pas un iota de ma personne qui désirait un tant soit peu ces médicaments. C'était terminé. Je ne toucherais plus au bouton d'anti-douleur, et je ne prendrais plus une seule tylénol (d'ailleurs, je n'en ai toujours pas pris depuis et en effet, je n'ai jamais retoucher au bouton!). 

La journée a été cauchemardesque!! 
Je levais à peine le dossier de mon lit, de quelques degrés seulement, et les nausées s'emparaient de moi.

C'était IN.SU.POR.TA.BLE.

Dès que je parlais, j'avais des haut-le-coeur (croyez-moi, je ne parlais pas fort!!)
Dès que quelqu'un me parlait, la concentration que cela me demandait me donnait le tournis!
Et ne me parlez pas de l'arrivée de mes plateaux de déjeuner, dîner et souper (car oui, cela a duré toute la journée!). Beurk!!!

Je n'ai jamais vécu une expérience aussi épouvantable quant à mon état de santé.
​JAMAIS. 
C'était insoutenable, je n'arrivais même pas à visualiser quelque chose de positif, d'agréable (au diable les pensées positives, j'étais rendue bien trop bas dans mon esprit pour trouver quoi que ce soit!).

J'écris tout cela et j'ai l'impression de le revivre. J'en ai presque le tournis!

Je me suis retrouvée si dépourvue, si impuissante! En plus, j'avais un de ces mal de dos étant donné que ca faisait des jours que j'étais couchée. Je n'avais pas de position. Et je ne pouvais même pas m'asseoir étant donné les nausées. Et ma mère et mon beau-père qui étaient là, également impuissants, me mettant une débarbouilette d'eau froide sur le front (ce qui soulageait temporairement).

J'ai atteint le plus bas que j'ai vécu dans ma vie du côté de ma santé.
Je sais, il y a beaucoup de gens qui vivent bien pire, et sur une bien plus longue journée! Mais pour moi, c'était le summum. J'en ai pleuré d'impuissance. De découragement. Je ne voyais plus le bout de cette histoire. C'était la noirceur. Jamais je n'avais vécu ça.

On a finit par me donner des gravols en intra-veineux qui m'ont complètement assommée (oui, ça, mon corps était ok pour le prendre!). J'ai dormi un bon 2 heures pour me réveiller en bien meilleure condition. Mon corps était encore très intoxiqué de tous ces médicaments, mais au moins, j'avais retrouvé mes esprit, je sentais la faim et bonne nouvelle : je pouvais m'asseoir dans mon lit (je suis même allée marcher dans le corridor!!).

Vous rappelez-vous de votre journée du 12 décembre? Il faisait un temps absolument magnifique. Le ciel était bleu mur à mur. Et je me souviens d'avoir pensé : 'dire qu'il y a des gens dehors qui prennent une belle marche dans le Vieux, qui dégustent un repas dans un de ces petits restaurants de la rue St-Jean, qui sirotent un café, qui prennent du soleil....'
Peu importe ce que vous faisiez, soyez-en reconnaissants. Dites-vous que chaque minute de santé qui vous est offerte est un cadeau de la vie. Et je dis bien 'UN CADEAU'. Ce n'est PAS ACQUIS.
Je sais qu'on sait tous cela.
Mais cette journée-là, ca m'a frappée tellement fort. 

Rien n'est acquis. 
La vie n'est pas acquise.
Notre santé n'est pas acquise. 

Et on ne sait pas quand le vent changera de direction. 

​ 

Photo
La vue de ma chambre.
Photo
La vie grouille dans le Vieux par un si beau weekend!
8 Commentaires

Billet 1 de 3: L'Opération avec un grand 'O' (10 déc)

12/15/2015

5 Commentaires

 

Jeudi matin.
10 décembre 2015.
7H15AM
USA (ca, c'est l'Unité des Soins Ambulatoires. Non, c'est pas les 'states'. Si seulement!!)
Donc, comme une habituée des lieux et des chirurgies, je repasse par les mêmes étapes que le jeudi précédent : remise de mon tit pot d'urine du matin, prise de sang, installation de mon bracelet, quelques questions à répondre (incluant : 'Etes-vous enceinte?' Euh...Sure. Dans le dernier mois, j'avais juste ca en tête, le truc qu'il faut faire pour avoir des bébés!!)

Et tout comme la semaine précédente, on retourne au nucléaire (là, je vous épargne les détails, vous connaissez mes impressions à ce sujet). Par contre, cette fois, je demande à voir les 'photos' de ces ganglions sentinelles. Ca m'intrigue de leur voir la binette avant qu'ils ne soient retirés lors de l'opération.
Ils sont deux, les petits vlimeux. Je les regarde sur le moniteur et je me dis 'Vous deux, vous êtes bien mieux d'être top shape!'.
Retour aux USA d'où je repars en civière pour le bloc opératoire. On me place juste à la porte du 'Bloc 30', on me met mon tit chapeau et là, une série de personnes passent me voir avec des questions et des présentations ('Moi, je suis l'anesthésiste, moi la pneumologue'). Bref, encore plein de nouveaux amis!
Mon onco sort de l'opération en cours et me dit qu'ils sont en train de refermer la plaie de la patiente et ce sera mon tour ensuite (ouch!). Un moment plus tard, la patiente sort juste à côté de moi, complètement endormie, et INTUBÉE! C'est de ca que j'aurai l'air lorsque je sortirai? Intubée avec des tuyaux? Aie. C'est un peu 'freakant'!

Et là, les portes s'ouvrent pour moi (après, bien entendu, que la salle ait été nettoyée). C'est mon tour d'entrer en scène, mais c'est vraiment pas pour jouer une comédie! 
Tout en m'introduisant une aiguille dans le bras, l'anesthésiste m'explique comment va se passer 'l'endormitoire'. J'en profite pour lui demander comment, techniquement, ca peut ben marcher c't'histoire de me geler tellement fort que je ne vais rien sentir lorsqu'ils m'ouvriront l'abdomen (je pense que j'essayais de gagner du temps moi là!)
Non mais, disons-le: faut que ce soit franchement puissant! Il m'explique que le produit va en quelque sorte mettre la partie de mon cerveau qui contrôle les nerfs à off.
Ca fait du sens.

Et là, il me dit : dans 15 à 20 secondes, tu vas t'endormir (ca sonne comme Messmer). Il me demande de penser à quelque chose d'agréable et de positif (aucune idée à quoi je me suis mise à penser : je sentais une sensation d'engourdissement dans les mâchoires. Comme si le liquide était rendu là dans son chemin, juste avant d'arriver à mon cerveau). La dernière chose que j'ai entendu, c'est 'à tantôt!'. 

Pis là, pu rien.

Pu rien jusqu'à mon réveil à la salle de réveil. C'est dans la douleur que je me suis éveillée. Ca faisait mal. Très mal. Heureusement, Céline Dion était là pour calmer le tout (je vous le dis! Céline Dion m'a donné de l'anti-douleur. C'est pas les drogues qui me font dire ca, l'infirmière s'appelait réellement comme ca!)'. Très sympa d'ailleurs. Quand la douleur est partie, j'étais super éveillée, j'avais de la jasette. J'étais contente que ce soit fait. Mon onco est venue me voir et m'a dit que la chirurgie avait 'full bien été'. Elle était hyper satisfaite. Alors comme le dit le proverbe 'Oncologue heureuse, patiente heureuse' (ben en tout cas, moi, je dis ca!)

J'ai dû demeurer dans la salle de réveil presque 2H30 de plus car ils ont vu quelque chose par rapport à mon coeur et devait envoyer mon sang au lab pour s'assurer que tout été ok avant de m'envoyer à ma chambre. Pas de panique! Tout était bien beau.

Imaginez par contre l'inquiétude de ma mère et de mon beau-père qui étaient sans nouvelle de moi depuis tout ce temps! Ils appelaient aux 15 minutes pour savoir si j'étais à ma chambre. Et le truc, c'est que l'administration aux chambres ne peut pas dire si on est encore au bloc ou à la salle de réveil puisque l'administration ne fait que...l'administration aux chambres! Mme Céline m'a offert le téléphone pour que je les appelle moi-même pour leur dire où j'en étais (méchante surprise de ma mère qui répond à son cell et qui m'entend, très réveillée, en direct de la salle de réveil!).​ 

FINALEMENT, arrivée à ma chambre vers 19H30 au 9eme étage. Dans l'aile, il n'y a que 2 lits par chambre. Et pour ma première nuit, je n'ai pas de coloc. C'est parfait!
Très rapidement, l'endormitoire m'a pris (sans anesthésie cette fois!) et je suis rapidement devenue complètement paf.

Je m'endormais avec l'esprit tranquille : l'opération était officiellement faite, terminée et derrière moi. 

ENFIN!! 

​

Voici les belles jambières avec lesquelles je me suis réveillée et que j'ai portées pendant 36 heures. 
Imaginez des flotteurs pour enfants (vous savez, ceux que l'on met autour de leurs bras?). Et bien j'avais 3 de ces 'flotteurs' sur chaque jambe (2 aux mollets et 1 au-dessus du genou). Les petits tuyaux que vous voyez, c'est pour gonfler chaque 'flotteur' l'un après l'autre, du bas vers le haut, et une jambe à la fois.  ET ils se dégonflent au fur et mesure. Un vrai massage en continue!! WOW!

Ils vendent ca chez Walmart?
 

Photo
5 Commentaires

Le jour de la marmotte

12/9/2015

8 Commentaires

 

Je suis devant mon écran et l'inspiration ne vient pas aussi naturellement que d'habitude pour écrire ce billet. Sûrement parce que j'ai l'impression que tout ce que j'ai à dire, c'est une répétition de la semaine passée.

Sérieux, je vis présentement un copier/coller!! 

Par chance, je suis bien entourée à Thetford Mines. Mes amis et ma famille m'ont permis de passer une semaine au-dessus du seuil de l'exaspération et de l'impatience et ce, tout en préservant ma santé mentale et mes cheveux (parce que je me suis parfois retenue pour ne pas me les arracher tous!).

Je mentirais en disant que je dors comme un bébé et que j'ai été totalement zen cette semaine. J'ai parfois dû faire des efforts presque surhumain pour me ramener dans le moment présent.
Et pour y rester.
Mais quand j'y étais, la paix revenait. Rien de mieux que de s'arrêter et d'apprécier ce qui nous entoure. C'est vraiment efficace! 

C'est fascinant à quel point il est possible de contrôler nos humeurs, nos peurs et nos émotions au gré de notre volonté. Pour cela, il faut d'abord prendre conscience que nos idées noircissent, que notre humeur s'assombrit. À partir de ce moment où l'on réalise ce qui se passe, c'est notre choix de s'enliser davantage...ou de prendre les moyens pour remonter à la surface. Pas toujours facile, surtout cette semaine, mais en bout de ligne, je m'en suis pas trop mal sortie!

L'hopital m'a m'appelée tout à l'heure et je dois y être demain matin à 7H15. Je suis la 2ème sur la liste d'invitée au bloc opératoire, ce qui veut dire que l'opération aura lieu vers 9H30-10AM. Et cette fois, ce sera la bonne! 
Je connais déjà toutes les étapes par lesquelles je devrai passer (j'ai quand même eu une pratique la semaine passée!) alors assez facile de me préparer à la partie 'pré-opération". Pour ce qui est de l'opération elle-même, je me répète sans cesse que de toute façon, je dormirai (thank god!!). Reste à voir comment se passera le réveil, mais en étant sous sédatif, cela se passera sans aucun doute très bien.

Avec tous les encouragements que j'ai reçus (j'ai quand même un lampion qui brûle à la Cathédrale St-Paul à Londres - merci Dino! -, mon partenaire d'affaire au Japon a invoqué les Dieux japonais - supposément très efficaces pour la guérison- sans compter les bons mots de tous, les appels, les textos, les courriels), je pourrai continuer mon cheminement des prochaines semaines avec confiance. Car même si je serai seule sur la civière demain et même si, en fin de compte, c'est mon combat à moi uniquement, le fait de savoir que j'ai tout ce support et cet amour qui me sont destinés me donne une force qu'il ne me serait pas possible d'imaginer.


Comme la gratitude est l'une des meilleures armes contre la peur et l'anxiété, j'en profite pour remercier encore une fois tous ceux qui me supportent de quelques façons que ce soit et ce, du plus profond de mon coeur. 

Ca y est, je me sens déjà mieux!

PS: Les nouvelles des prochains jours seront communiquées sur ma page facebook 'lavieselonjulie'!


8 Commentaires
<<Précédent

    Archives

    Avril 2016
    Mars 2016
    Février 2016
    Janvier 2016
    Décembre 2015
    Novembre 2015

    Flux RSS

    Catégories

    Tout

Powered by Create your own unique website with customizable templates.